Paris Photo 2024

Stand C19 - Bruno Tartarin

Pour sa présentation au Salon Paris Photo, le choix de Bruno Tartarin met en valeur des œuvres photographiques dont certaines sont devenues des classiques, ainsi que des témoins remarquables de procédés expérimentaux qui ont marqué le développement de la pratique depuis son origine. Il a parfait cette sélection avec quelques découvertes ou photographies singulières.
Le groupe de photographies réalisées par Gustave Le Gray en 1856-1857 – dont la Grande vague, Sète – fait partie de ces témoins historiques, comme les Études de fleurs (vers 1855) d’Adolphe Braun, les Études d’arbre d’Olympe Aguado, les Samouraïs de Felice Beato ou encore les images de fête d’Eugène Atget. L’expérimentation photographique trouve une illustration exceptionnelle avec le grand Rayogramme de 1947 de Man Ray, les visions aquatiques des premiers photographes de l’avant-garde parisienne Elie Lotar et Jean Painlevé, les Empreintes de main de Hans Baluschek et, avant cela, dans l’introduction de la couleur avec les plaques Autochrome à partir de 1907. Enfin, plusieurs photographies singulières ponctuent ce parcours : l’Autoportrait présumé de la remarquable daguerréotypiste Maria Chambefort (vers 1859), les deux merveilleuses photographies de jeunes filles par Lewis Carroll (1861 et vers 1875) ou le groupe des quatre images pleines de grâce de la Danseuse (vers 1960) par Max Yves Brandily.
À travers ce choix, qui couvre une période allant des débuts de la photographie jusqu’aux années 1960, Bruno Tartarin vise à rendre visibles les images photographiques sans dissocier leur apport historique des surprises qu’elles réservent au regard attentif. Soumises à l’appréciation esthétique, les images sont aussi un vecteur de connaissance : elles ont quelque chose à nous dire du temps écoulé.